14h49

Alors que j’avais prévu d’écrire un article en fin de matinée sur l’ingrédient indispensable au SENS que l’on donne à son business, j’ai raccroché il y a quelques minutes avec une entrepreneure en souffrance, au bord des larmes et du burn-out.

Le temps d’avaler quelque chose, je sens que la discussion que nous avons eu ensemble touche au cœur de ce que je traverse depuis quelque temps et que je prône pour atteindre l’épanouissement commercial.

Il m’apparait alors que l’article que j’avais initialement en tête est en train de prendre une tournure différente … Et c’est ce que j’aime de plus en plus dans mon quotidien d’entrepreneur : laisser de la place à l’imprévu et à la spontanéité, transformer ce qui se présente, laisser la vie et les évènements me porter et me guider.

Au moment où je me mets au clavier, mon mental m’assène un 1er coup que je ne lui connais que trop bien, le traitre qu’il est souvent à nous couper dans le moindre de nos élans : « mais comment vas-tu faire pour retranscrire par écrit avec clarté ce que tu as mis plus d’une heure à expliquer verbalement ? Mission impossible ! L’échec va sûrement te générer beaucoup de frustration et le risque de ne pas avoir d’article au bout de la journée alors que tu DOIS publier d’ici demain sur le blog ».

Qu’à cela ne tienne ! Je sens l’importance de mon message et les encouragements de mon cœur et je décide d’essayer en acceptant un article imparfait. Est star qui veut et croit en soi, certes, mais pas tous les jours !

Notre vraie nature est la créativité

vraie nature

Je suis convaincue d’une chose : notre vraie nature est d’être créatif ! Notre vraie nature à chacun d’entre nous. Tout le monde est créatif, TOUT-LE-MONDE. La créativité n’est ni un don, ni une qualité dépendant de la baguette magique de notre marraine la bonne fée au dessus de notre berceau. Il n’y a pas une personne plus créative qu’une autre, la créativité n’est pas une question d’identité, de profil, de comportement, de fonctionnement. La créativité n’est pas une question de Faire ni même d’Être, la créativité fait partie de nous comme les arbres font partie de la nature.

Personne ne peut dire « je suis créatif ou je ne suis pas créatif » comme on dirait d’un arbre qu’il est ou n’est pas. L’arbre fait partie intégrante de la nature, comme la créativité fait partie intégrante de notre nature.

La seule différence, c’est que nous ne l’exprimons pas tous avec la même liberté et ni intensité.

La créativité ne se manifeste pas non plus de la même manière : c’est ce qui la rend plus difficile à identifier donc à reconnaître et plus vulnérable dans un monde régit par les étiquettes et les cases.

Mais elle est là en chacun de nous !

Et c’est sans doute ce trésor caché que j’ai toujours souhaité révéler chez les autres pour le révéler à moi-même.

Car oui la créativité est un fabuleux trésor … de star !

Oh, je tiens tout de suite à vous dire que je ne vous aurais pas tenu ces propos il y a quelques mois encore, encore moins à mon sujet : je me considérais comme l’incarnation même de la non-créativité ! La carte que j’avais piochée à la distribution du jeu dans ma famille était celle de la « rationnelle » : jusqu’à lors je jouais donc mon jeu et il ne m’a jamais traversé l’esprit que je pouvais avoir en main une autre carte.

Le problème de l’entrepreneur

En se lançant à son compte, l’entrepreneur fait souvent un pas vers la libération de sa créativité en commençant par rompre les chaînes normées et conventionnelles du salariat qui l’empêchent de l’exprimer pleinement : il ne se sent pas à sa place.

Mais très vite, une réalité s’impose à lui et vient contrecarrer les plans d’évasion et d’expression de sa créativité : il DOIT vendre.

Alors l’entrepreneur se confronte à l’apprentissage du marketing, la compréhension du marché, l’entretien de sa relation clients, la définition de son offre, la conversion de contacts en clients et il apprend comment vendre plus et mieux pour obtenir des résultats. Son attention devient rivée au chiffre d’affaires réalisé en fin de mois, au nombre de likes sur facebook, au taux d’ouverture de sa newsletter, au nombre de commentaires reçus sur ses publications, au nombre de sollicitations d’intervention, de partenariat, de mentions dans un article, de vues … et c’est l’escalade mais vers le fond.

L’entrepreneur en devenant rationnel perd sa créativité, perd une partie de lui même, s’épuise, jusqu’à être gagné par le dégoût de son business. Il entre dans une crise de sens qui n’est autre que la manifestation de la créativité affamée.

L’entrepreneur prisonnier de son business

Finalement l’entrepreneur devient prisonnier de son propre business : prisonnier de son temps, de son système de production et de vente.

Au « mieux » il vend et gagne bien sa vie, au « pire » il déploie beaucoup d’efforts pour des résultats financiers maigres sinon inexistants.

Pourtant, ne pas obtenir de résultats financiers à la hauteur de ses efforts et de ses investissements représente davantage une « chance » : il est beaucoup plus difficile de se libérer d’un business rentable que d’un business qui ne rapporte rien ou pas assez. L’argent est bien souvent un fil à la patte dans la vie : on s’accroche fermement à lui comme à son oxygène. Un oxygène pourtant artificiel qui n’empêche pas nombre de personnes de suffoquer et d’étouffer, à l’étroit d’eux-mêmes.

Arrêtez de vendre, créez !

Il y quelques mois, lors d’une séance de co-développement dont j’étais cliente (et c’est pour cela que je peux en parler ici), j’ai demandé de l’aide sur la définition du modèle économique de mon business.

Une des meilleures réponses que j’ai reçue a été celle-ci : « Vas au bout de « je suis une star » d’abord, tu verras le « business » après » : limpide ! Comment étais-je moi-même tombée dans le « piège » ? Peut-être tout simplement parce qu’on accompagne ses clients sur le même chemin que le sien et qu’il n’y a pas de hasards dans ceux qui se présentent à un moment bien précis !

Arrêtez de penser à la vente, créez en allant au bout de vous-même sans rien en attendre en retour. 

Cultivez ce qui vous fait vibrer, vous inspire et vous « nourrit » le cœur et l’âme.

Semer sans attendre de résultats de récolte

Qu’est-ce que cela aura pour conséquence : au « pire » vous serez épanoui, au « mieux » vous en retirerez un gain financier.

Mais même si vous n’en retirez aucun résultat financier à court terme, vous serez heureux et un entrepreneur heureux a plus de chances de réussir, de trouver des solutions, d’attirer à lui des opportunités et de les voir qu’un entrepreneur pris dans une spirale négative sans fond, une souffrance aveuglante qui lui pompe son énergie et instille son lent poison paralysant.

Moins vous attendrez de résultats, plus vous en retirerez de résultats car attendre des résultats c’est mettre des ornières à son business comme à un cheval en lui disant « tu dois aller dans cette direction-ci ».

Ne pas attendre de résultats c’est s’ouvrir aux opportunités, c’est laisser les autres et la vie faire leur part du boulot dans la transformation.

Vous pouvez savoir et contrôler ce que vous semez, prévoir la récolte, vous donner tous les moyens pour l’atteindre : vous ne pourrez jamais savoir ce qu’elle donnera exactement parce que vous ne maîtrisez pas les facteurs climatiques, la qualité de la terre, le champ du voisin, tout ce qui est extérieur à vous.

Ne laissez pas votre satisfaction et votre valeur être graduées sur l’échelle des résultats de votre business !

S’il y a bien une chose que j’ai retenue de la formation que j’ai suivie l’année dernière sur notre relation à l’argent avec Christian Junod c’est celle-ci : le bonheur c’est d’être heureux quand on a de l’argent et quand on n’en a pas mais il ne doit pas dépendre de notre niveau d’argent. Et si c’était la même chose dans notre business ?

Ne perdons pas la main sur ce qui nous épanouit vraiment, peu importe si cela rapporte ou non du chiffre d’affaires.

Et l’argent dans tout ça ?

Certes, vous allez me dire « mais je dois bien vivre, ramener de l’argent, quelle est ma valeur d’entrepreneur si je ne réalise pas (suffisamment) de CA ? ». C’est aussi, ce que je me dis certains jours croyez-moi.

Je ne dis pas que le chemin est simple, ni facile !

Nous baignons dans une société du paraître, du résultat, de la visibilité, de la notoriété, de la lumière, ce n’est pas toujours facile de se défaire de ces références qui pèsent sur nous en permanence.

Tout d’abord, soyez honnête avec vous-même : avez-vous réellement besoin de tout cet argent ?

Je ne veux pas dire que vous n’en avez pas besoin mais êtes-vous dans une situation d’urgence et de nécessité vitale ?

Si oui, une solution « alternative » s’impose alors peut-être pour vous enlever cette pression et vous donner de l’air.

Si non, interrogez-vous sur le film que vous vous êtes vous-même construit, un film bien souvent tortueux et compliqué, non ?

EtoileSeule-Couleur

Peut-être que je ne vivrais jamais de ma boutique de produits JS1S2MB mais j’aurais la satisfaction de l’avoir fait, d’être aller au bout de ce que mon coeur m’appelait à réaliser.

Est-ce que cette boutique existera toujours dans quelques mois ou quelques années ? Je n’en sais fichtre rien ! (Je jubile à écrire « fichtre » comme j’aurais pu écrire « diantre », ne me demandez pas pourquoi, c’est mon côté kitch).

Mais ce que je sais, c’est que je n’aurais pas de regrets de l’avoir fait ! Et au bout de ma vie, je sais que c’est ce qui comptera le plus, pas l’argent que j’en aurais ou non retiré.

Je ne veux pas non plus me sentir « redevable » de moi-même, du genre « oui mais tous ces efforts pour ça, et l’argent investi sans parler du temps passé ! ». Cela voudrait dire que j’ai perdu mon temps et mon argent ?! Perdu vraiment ? Haha j’ai tellement gagné à aller au bout de moi-même, c’est déjà amplement suffisant. Le reste se transformera ou non selon les conditions climatiques extérieures 😉

Je peux vous dire que cela donne de la légèreté à la créativité et c’est justement tout ce dont elle a besoin pour faire « son » job : s’exprimer et nous épanouir, pas ramener de l’argent. Elizabeth Gilbert en parle de façon très juste dans son livre « Comme par magie », j’en parlais dans cet article que je vous invite à lire en complément.

Notre carburant : le plaisir

Ça et là on lit le besoin et l’importance de donner du sens à son business et à ses actions.

Ma méthode pour devenir une star de son business aborde le sens aussi, car c’est notre horizon et notre direction à suivre. Je considère même que c’est le sens qui libère nos talents en leur donnant un but plus grand qu’eux. C’est le sens qui permet de sortir de notre zone de confort, d’œuvrer pour quelque chose qui est plus grand que nous, qui dépasse nos peurs.

Oui le sens est le moteur de l’entrepreneur, celui qui le fait avancer malgré les difficultés et les montagnes russes, toujours droit devant les yeux rivés à son horizon.

Mais un moteur sans carburant ne va pas loin : il peine, suffoque, ralentit et cale.

Le carburant d’un entrepreneur c’est le plaisir : faire ce qu’il aime, ce qui le fait vibrer et briller, alors seulement le moteur peut tourner, c’est ce que j’explique dans la section « comment rayonner ».

Quand on ne réussit pas à obtenir les résultats escomptés, nous avons une fâcheuse tendance (parce que bien apprise depuis notre enfance) qui est d’insister, de se forcer, encore et encore. Loin de moi l’idée de prôner d’abandonner à la 1ère difficulté ! Je crois que suivre son cœur c’est aussi savoir persévérer mais pas à n’importe quel prix, pas dans la douleur et la souffrance, au prix de son équilibre.

Arriver à un stade de dégoût, de rejet et de mal-être est un signal : celui qu’il est grand temps de s’octroyer du plaisir pour mettre du carburant dans son moteur ! Après tout, vous le méritez plus que n’importe quelle personne après tous ces efforts fournis à développer votre business avec sérieux !

Faites ce qui nourrit votre cœur et votre âme, je sais bien que vous risquez de culpabiliser pour cela mais soyez sûr d’une chose : votre business et vos clients vous en seront reconnaissants croyez-moi, car ils ont besoin de votre énergie, de votre sourire et de votre rayonnement !

Faites-le urgemment avant de devenir prisonnier de votre business ou pour retrouver votre liberté, et votre vraie nature.

Pour résumer

Comment savoir si votre moteur tourne à l’envers ?

Quand vous n’avez plus le cœur à vendre ce que vous faites, qu’importe les techniques commerciales que vous avez apprises ou qu’on vous assène d’appliquer pour « réussir ».

Comment savoir si votre moteur manque de carburant ?

Quand la lourdeur penche tellement dans la balance que vous ressentez l’envie viscérale de tout envoyer balader par la fenêtre et qu’à cette simple idée vous ressentez un immense soulagement.

Comment faire pour inverser votre moteur et remettre du carburant dans votre business ?

  • la créativité d’abord, le business ensuite,
  • semer sans rien attendre, détachez-vous du résultat
  • récoltez ce qui se présente et transformez la matière avec votre coeur, votre créativité
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